Deuxième rencontre ANT

Europe/Paris
Porquerolles

Porquerolles

Description
L'objectif de cette conférence est de permettre aux participants, spécialistes ou non, d'échanger de manière informelle autour des thèmes principaux du projet (aspects arithmétiques de la théorie des automates, E-fonctions, G-fonctions, M-fonctions, diagonales de fractions rationnelles, transcendance et indépendance algébrique, approximation diophantienne...), ainsi que de thèmes connexes. Les matinées commenceront par deux mini-cours de Charlotte Hardouin et Amador Martin-Pizarro . Les journées se poursuivront avec des exposés plus courts et se termineront tôt afin de laisser un espace de discussion aux participants et de leur permettre également de profiter du magnifique cadre offert par l'île de Porquerolles. Organisation : Boris Adamczewski, Éric Delaygue, et Thomas Dreyfus
    • 1
      Théorie de Galois des équations aux différences, classique et paramétrée.
      Dans la première partie de ce cours, j'essayerai de montrer comment on peut attacher à toute équation fonctionnelle discrète linéaire, un groupe de Galois qui tient lieu de groupes de symétrie entre les solutions de l'équation. La structure de groupe algébrique du groupe de Galois est en correspondance avec les relations algébriques satisfaites par les solutions. A travers des exemples, je montrerai la spécificité de cette théorie de Galois vis à vis de son analogue différentiel et donnerai quelques applications dans le domaine des fonctions spéciales et séries génératrices issues de la combinatoire. Dans une seconde partie, je m'attacherai à présenter un analogue paramétrée de cette théorie de Galois qui permet de traiter les problèmes de dépendance différentielle entre les solutions.
      Orateur: Mme Charlotte Hardouin (Université Toulouse)
    • 2
      Pause Café
    • 3
      E-fonctions et E-opérateurs
      Les E-opérateurs sont des opérateurs différentiels à coefficients polynomiaux, définis et étudiés par André en 2000. Ils forment le pendant pour les E-fonctions des G-opérateurs pour les G-fonctions, en particulier toute E-fonction est annulée par un E-opérateur. Après avoir rappelé les principales propriétés de ces opérateurs, je donnerai la preuve d'un résultat, récemment obtenu avec J. Roques, concernant les E-opérateurs qui admettent une base de solutions holomorphes à l'origine.
      Orateur: M. Tanguy Rivoal (Université Grenoble)
    • 4
      Preuves algorithmiques de transcendance pour les séries formelles différentiellement finies
      Si une suite de nombres rationnels est donnée par une récurrence linéaire à coefficients polynomiaux et suffisamment de termes initiaux, il est naturel de s'intéresser à la transcendance de la série génératrice associée. Plusieurs critères de transcendance existent, mais aucun ne permet de couvrir tous les cas. En outre, il existe des exemples concrets venant d'applications où aucun critère ne s'applique. Se pose ainsi la question de l'existence d'un algorithme permettant de prouver la transcendance d'une série formelle différentiellement finie, c'est-à-dire vérifiant une équation différentielle linéaire à coefficients polynomiaux. Le problème est non-trivial même lorsque la récurrence est de premier ordre. Un algorithme dû à Michael Singer suffit, en principe, à traiter le cas général. Toutefois, l'algorithme a une complexité trop élevée pour être efficace en pratique. Nous présenterons une nouvelle méthode que nous avons utilisée pour prouver la transcendance de plusieurs séries génératrices provenant de la combinatoire énumérative. Le nouvel algorithme repose sur le calcul d'une équation différentielle d'ordre minimal, via des bornes obtenues par l'analyse des possibles singularités apparentes. On ramène ainsi la question de la transcendance à un problème d'algèbre linéaire structurée.
      Orateur: M. Alin Bostan (INRIA Saclay)
    • 5
      Dénombrement de chemins dans un quadrant : une approche via les invariants de Tutte
      Le dénombrement de chemins du plan confinés dans le premier quadrant mène à des équations fonctionnelles qu'on appelle parfois "à variables catalytiques". On s'intéresse à la nature des séries génératrices associées : quand sont-elles algébriques, ou différentiellement finies, par exemple ? Des équations semblables sont apparues dans les années 70-80 lors du dénombrement, par Tutte, de cartes planaires proprement colorées. Nous appliquons puis étendons certaines de ses idées -- notamment la notion-clé d'invariant -- au dénombrement des chemins du quadrant. Ceci permet tout d'abord de revisiter la classification (connue) de ces problèmes, et fournit (selon les pas autorisés) des preuves uniformes d'algébricité ou d'algébricité différentielle. (travail en commun avec Olivier Bernardi et Kilian Raschel)
      Orateur: Mme Mireille Bousquet-Melou (Université Bordeaux)
    • 6
      On the direct problem in differential Galois theory
      I will describe an algorithm that produces a system of generators of the Lie algebra of an aboslutely irreducible linear differential equation over the field rational functions with complex coefficients. This is a joint work with M. Barkatou, T. Cuzeau et J.-A. Weil.
      Orateur: Mme Lucia Di Vizio (Université Versailles)
    • 7
      Pause Café
    • 8
      Une introduction à la théorie des modèles. Compacité et propriétés asymptotiques.
      Dans ce cours de nature introductoire, nous allons voir les bases de la théorie des modèles, entre autres, les notions de langages de premier ordre, formules et structures. Le but du cours est de donner une démonstration du théorème du compacité à l'aide des ultrafiltres pour conclure avec des applications de ce principe à la Lefschetz. Le cours est orienté à un public sans connaissances au préalable en logique mathématique.
      Orateur: M. Amador Martin-Pizarro (Université Fribourg)
    • 9
      Pause Café
    • 10
      Théorie de Galois des équations aux différences, classique et paramétrée. (2/4)
    • 11
      "Mock"-caractères et symbole de Kronecker
      Nous étudions une famille de fonctions que nous appelons "mock"-caractères. Ces fonctions ont plusieurs propriétés intéressantes, et ce sont parmi toutes les fonctions arithmétiques complètement multiplicatives celles qui ressemblent le plus aux caractères de Dirichlet. Au passage nous établissons quelques propriétés du symbole de Kronecker.
      Orateur: M. Jean-Paul Allouche (Université Paris 6)
    • 12
      Critères pour l’indépendance algébrique et au-delà
      Après un survol historique des critères pour l’indépendance algébrique, j’expliquerai comment des propriétés d’approximation algébriques des points des espaces projectifs en offrent une alternative plus souple. Notamment, on peut espérer que la construction de telles approximations en présence d’une structure différentielle ou fonctionnelle, permettra d’aller au-delà des résultats d’indépendance algébrique connus.
      Orateur: M. Patrice Philippon (Université Paris 6)
    • 13
      Pause Café
    • 14
      Une introduction à la théorie des modèles. Compacité et propriétés asymptotiques. (2/3)
    • 15
      Pause Café
    • 16
      Théorie de Galois des équations aux différences, classique et paramétrée. (3/4)
    • 17
      Sur les valeurs zêta en caractéristique non nulle
      Orateur: M. Federico Pellarin (Université Lyon)
    • 18
      Lien entre unité de Stark et groupe des classes
      Les unités de Stark, dont la définition repose sur la conjecture bélienne de Stark de rang 1, représentent une généralisation des unités cyclotomiques. Leur existence est conjecturale, mais on peut s’intéresser à leurs propriétés algébriques afin de mieux les cerner. Il existe notamment, dans le cas semi-simple et pour certains types d'extensions, des formules d'indice concernant la taille du groupe que les unités de Stark engendrent dans le groupe des unités. Dans cet exposé, nous donnerons une nouvelle interprétation de ces formules d'indice en terme d'égalité entre les idéaux de Fitting des p-parties du groupe des classes et du groupe des unités quotienté par l'unité de Stark. Nous verrons également pourquoi ce résultat a des chances de s'étendre au cas non semi-simple, pour lequel les formules d'indice font défaut.
      Orateur: Mme Coline Wiatrowski (Université Lyon)
    • 19
      Pause Café
    • 20
      Autour de certaines propriétés arithmétiques des fonctions de Mahler
      L’étude des fonctions de Mahler et de la transcendance de leurs valeurs aux points algébriques a été initiée par Mahler dans les années 30 et a ensuite été développée par plusieurs auteurs. Dans cet exposé, nous allons aborder quelques aspects arithmétiques des fonctions de Mahler. Lorsque f(x) est un série formelle satisfaisant une équation de la forme f(x) =p(x)f(x^l), où p(x) est un polynôme à coefficients entiers et où l est un entier supérieur ou égale à 2, nous montrerons comment certaines caractéristiques de f(x) se reflètent sur p(x), notamment en liaison avec la théorie des automates. Si le temps le permet, nous aborderons quelques analogies entre les fonctions de Mahler et les E- et les G-fonctions. Il s’agit d’un travail en commun avec Sara Checcoli.
      Orateur: M. Julien Roques (Université Grenoble)
    • 21
      Une introduction à la théorie des modèles. Compacité et propriétés asymptotiques. (3/3)
    • 22
      Pause Café
    • 23
      Théorie de Galois des équations aux différences, classique et paramétrée. (4/4)