par Prof. Giovanna TINETTI (UCL – Royal Society, URF)

Europe/Paris
Amphithéâtre Léon Motchane (IHES)

Amphithéâtre Léon Motchane

IHES

Le Bois Marie 35, route de Chartres 91440 Bures-sur-Yvette
Description

Si on devait choisir un seul adjectif pour définir le domaine des exoplanètes, cet adjectif serait «révolutionnaire». Au cours des dernières années, presque 2000 planètes ont été trouvées autour de tous les types d’étoiles, y compris les étoiles pulsantes et binaires. Les estimations statistiques actuelles indiquent que, en moyenne, chaque étoile dans notre galaxie hébergerait au moins un compagnon planétaire, c’est à dire que notre Voie lactée est bondée de cent milliards de planètes.

L’aspect le plus révolutionnaire de ce jeune domaine est la découverte que le Système solaire ne semble pas être le paradigme dans notre Galaxie, mais plutôt l’une des nombreuses configurations possibles. Aujourd’hui l’accent doit donc passer de la découverte à la compréhension : c’est à dire comprendre la nature des planètes et leur histoire.

Le moyen d’observation clé pour comprendre les planètes est la composition chimique et l’état de leur atmosphère. Connaître de quoi les atmosphères sont faites est essentiel pour clarifier, par exemple, si une planète est née dans l’orbite actuelle où elle est observée ou si elle a suivi une migration longues ; il est également important de comprendre le rôle du rayonnement stellaire sur les processus d’échappement, l’évolution chimique et la circulation atmosphérique. À ce jour, deux méthodes peuvent être utilisées pour sonder les atmosphères exoplanétaires : la spectroscopie en transit et en éclipse, et la spectroscopie en imagerie directe. Ces sont des méthodes très complémentaires et nous devrions poursuivre les deux pour obtenir une connaissance cohérente des planètes en dehors de notre système solaire.
 
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